Résumé : | L'esprit de la narratrice dérive vers Lampedusa où elle n'a jamais mis les pieds. Elle revit le temps du bonheur familial dans l'arrière-pays avant que tout ne bascule, que les vacances à Lampedusa ne soient annulées : leur père "les a quittées". Plus tard, à Nice où la mère et ses filles emménagent, une voisine veuve pose des mots sur le manque, la peine de la fillette :"il y a ceux qui ont perdu un proche et les autres". Enfin, au collège, vient le temps de l'amitié avec Fadoun, débarquée de Djibouti par Lampedusa, arrachée elle-même à sa vie d'enfant. L'écriture, délicate, haletante, ponctuée de répétitions, de décrochements poétiques, exprime sans jamais le nommer le long parcours d'un deuil. |